Surface de promotion de la biodiversité (SPB)
Question 1: Avez-vous déjà entendu parler de SPB (surfaces de promotion de la biodiversité)? Et si oui, quel est le but de ces SPB?
Réponse: Les objectifs des surfaces de promotion de la biodiversité sont de: « maintenir et améliorer la diversité biologique, de maintenir et enrichir le paysage rural, mais aussi de protéger les biotopes sensibles contre les apports d’éléments nutritifs et de produits phytosanitaires » (définition figurant dans les règles technique PER-Romandie 2020).
Question 2: Quel(s) type(s) de Surface de promotion de la biodiversité connaissez-vous?
Réponse: Parmi les SPB, il y a différents types de prairies et pâtures (extensives, boisés, riveraines d’un cours d’eau…), des terres assolées (bandes culturales extensives, jachères florales…), des cultures pérennes et ligneux (arbres fruitiers haute-tiges, arbres isolés indigènes, haies, berges boisées…), mais aussi des mares, étangs, murs de pierres sèches et des SPB spécifiques à certaines régions. Les agriculteurs sont regroupés par réseaux suivi par un bureau de spécialiste qui établi, selon la région, les mesures à prendre pour favoriser certaines espèces végétales et animales.
Nos surfaces classées SBP sont des prairies et pâturages extensifs, des arbres fruitiers haute-tige et des arbres isolés.
Question 3: Quelles sont les exigences minimales concernant les SPB?
Réponse: 7% minimum de la surface agricole dans un rayon de 15km du centre d’exploitation (3,5% pour les cultures spéciales) doivent être dédiés à la promotion de la biodiversité. Ceci est obligatoire pour toutes les exploitations PER (Prestations écologiques requises), soit la quasi totalité des domaines agricoles suisses, puisque le respect des règles PER, ajoutés à d’autres critères d’accès (formation, âge…), permettent de prétendre aux paiements directs.
Question 4: A chaque type de SPB, il y a des exigences de base, complétées par d’autres liées au réseau dans lequel se situent les surfaces concernées. En connaissez-vous?
Réponse 4: L’une des exigences de base la plus connue, peut-être, est la fauche retardée. A savoir qu’une prairie extensive, en plaine, ne peut pas être fauchée pour les foins avant le 15 juin. De manière générale, sur ces surfaces l’apport de fumure (fumier, purin, engrais du commerce) est interdit, les produits phytosanitaires sont interdits ou alors uniquement, et sous conditions, en traitement plante par plante. La durée minimum d’engagement pour une parcelle SPB est de 8 ans.
Concernant les mesures liées au réseau Boiron auquel nous faisons partie, nous avons par exemple: Laisser 10% non-fauchés à chaque coupe, conserver au moins la moitié des refus chaque année, conserver des structures (buissons épineux isolés, arbres, tas de pierre), faucher à partir du 15 juillet ou encore conserver les arbres fruitiers, même morts.
Question 5: Quel est le plus gros « problème » de ces SPB?
Réponse 5: Les promeneurs (à pieds, vélo, à cheval, avec chien…) qui prennent ces surfaces de promotion de la biodiversité pour des espaces de loisirs sont un problème. Pour les mêmes raisons que les agriculteurs ne traversent pas votre gazon à pied ou avec leur véhicule parce que ça a l’air sympa, joli ou que c’est plus court, vous ne devez pas piétiner (traverser) les surfaces agricoles, ni vous y installer pour un pique-nique ou quelque autre activité. Merci donc de respecter le travail d’autrui et d’ainsi contribuer à la préservation d’espaces calmes pour que la faune et la flore puisse se reproduire et diversifier.
Récemment (avril 2020) nous nous sommes résolu à clôturer une prairie extensive devenue une « autoroute » pour promeneur à pied, à vélo et/ou avec leur chien.